Blood-Lust, Fatalité pour Fortune.

                    -Pseudo du personnage : Blood-Lust
                    -Niveau du personnage : 108

                    -Prénom : Blood
-Nom de famille : Luster

          -Background :
Chapitre 1 :

-Mon ami ce n'est pas une histoire très passionnante...
-...
-Si tu y tiens... et puis, ce ne sont pas toujours les histoires les plus belles qui sont les mieux racontées :
La première chose dont je me rappelle c'est l'odeur de la bibliothèque après une livraison de couvertures en peau fraichement tannée, beaucoup disent que ça pue mais cet acidité qui vous agresse les nasaux et les font piquer mêlée à la douce et crémeuse odeur du cuir bouilli sont, pour moi, les parfums les plus aimables du monde. Le bruit du papier et sa sensation au toucher m'envoient des frissons dans tous le corps tant ils font partie de mon être.
Ma mère est Boulangère, elle n’avait jamais de temps pour moi et me laissait à la garde de mon vieil hibou de père ; au final je ne peux que la remercier car, sans elle, je n'aurais jamais pu passer mon enfance parmi les histoires et les comptes que mon père couvaient tendrement dans son entre silencieuse.

Mon père me disait toujours que le métier de bibliothécaire est de garder le plus précieux bien de notre monde, le Passé. Je ne l'avais jamais compris jusqu'au jour où la Commission des Bibliothèques m'as demandé de faire des recherches sur une période de l'histoire oubliée de tous : le temps du Dofrus.
Maintenant ce nom m'est tellement familier que je ne conçois pas la possibilité de vivre sans l'avoir connu, mais il y a deux ans il m’était totalement inconnu.

J'ai fait le tour des bibliothèques du monde, j'ai visité la terre des Wabbits pour apprendre à lire les tablettes d’Alfa-Cawotène et j'ai appris à me battre pour survivre aux contrées les plus hostiles. Au final j'ai réussit à réunir dix textes qui racontaient les évènements de cette période de manière assez fidèle.

Après des mois de recherches et de comparaisons, je pensais comme les auteurs, je vivais dans le passé et je ne sortais plus du sous-sol de la bibliothèque. Je n'avais pas mangé depuis trois jours et je n'avais pas la moindre faim.
Là, un Xélor est venu, il disait être un ami de mon père. Je ne l'avais jamais vu et j'étais très suspicieux. J'ai vite compris qu'il était l'un des membres de la branche des recherches occultes de la Commission des Bibliothèques. On dit qu'ils sont des scientifiques, des ingénieurs, des érudits, même parfois des sorciers, mais celui-ci étais tout simplement étrange : il parlait de construire un Dofrus pour le retour de Lahaano.

Lorsque j'ai redu le rapport à la Commission j'ai compris que ce vieux Xélor avais raison, Lahaano devais revenir, non-pas en chaire et en os, mais dans l'esprit, dans la mémoire des gens. Les actions passées devaient être finies pour le bien de tous. La guerre n'étais pas la seule possibilité, nous pouvions vivre dans un monde libre et juste.

-...Et tu avais bien raison...


Chapitre 2 :

On ne peut pas faire une guerre juste. Lorsqu’on combat on détruit le monde qui nous entoure, on le blesse au point où il ne sera jamais réparé.
J’ai toujours voulu réparer les blessures du monde. Maintenant je sais que c’est impossible. En revanche on peut le laisser cicatriser. Les grandes cités se battent, elles mettent à sang et à feu les demeures de leurs ennemis. Si, ne serais-ce que pour une dizaine d’années, elles s’arrêtaient, alors le monde commencerai son lent processus de restauration.

Je ne demande pas aux habitants du monde de combattre, je ne veux pas de guerres. Il faut organiser une résistance, il faut faire comprendre que nous ne voulons plus de leurs invasions constantes. Nous ne les vaincrons pas, il faut juste assez pour éviter qu’ils viennent se tuer chez nous.

Je me rappelle d’une de mes excursions. Je cherchais un manuscrit ancien qui racontait la grande destruction. C’est lorsque je suis allé dans les landes de Sidimote pour la première fois que j’ai compris que la planète souffrait de la folie des hommes. La terre était craquelée, on voyait jaillir des flots de lave, coulant lentement comme un suintement de sang visqueux. Même les animaux étaient devenus fous, ils souffraient d’un habitat malade, ils étaient privés de leurs besoins et forcés de vivre en marge de l’extinction.
J’ai choisit de rendre à tous ce que mes semblables avaient prit aux autres.


Chapitre 3 :

Le voyage avait été long et difficile, le froid mordait les os et rien ne l’arrêtait. Heureusement, dès son arrivée au Port de Frigost, la chaleur de ses habitants avait chassé toute sensation de froid du corps de Blood-Lust. Les doux feux de cheminées, le bruit craquant de la neige poudreuse qui s’écrase sous vos pieds, la richesse des intérieurs et le sourire permanent qui semblait être le symbole de la population locale avaient un effet d’appartenance sur quiconque passait plus d’une heure à La Bourgade.
Oui, le froid restait assez inconfortable, mais Blood-Lust acheta une Cape du Papa Nowel sur la place marchande dès le premier soir, ce qui eut pour effet une sorte de bannissement mental de toute sensation liée à la température.

Une fois devant la bibliothèque, Blood-Lust fit le plus grand des efforts pour enlever un maximum de neige de ses bottes usées. Puis il poussa la lourde porte et chuchota, comme pour ne pas troubler le sommeil des milliers de livres clos, -Bonjour... y a-t-il quelqu’un ?
-Oui, entrez. Je ne vous connais pas... vous n’êtes pas d’ici je vois. Eh bien venez ici, on va vous inscrire sur le registre. dit un homme maigrelet et blanc comme l’Albastre.
Blood-Lust s’avança vers l’homme, et après quelques échanges et une ou deux signatures, il se décida à visiter le rayon des livres historiques anciens. Rapidement, il se mit à sautiller d’un livre à l’autre joyeusement. La collection de la Bibliothèque de Frigost était énorme. Il y trouva des livres qui étaient sensés avoir disparus il y a plus de 800ans, les manuscrits originaux des livres d’histoire les plus connus, et même, perle de la bibliothèque aux yeux de notre jeune Sacrieur, un livre entier consacré à l’ère durant laquelle Lahaano avait parcouru ce monde !

Plusieurs jours durant, Blood-Lust était resté à un petit bureau qu’on lui avait aménagé dans cette grande bibliothèque sévèrement fournie. Il manquait de sommeil, mais la joie de la découverte lui interdisait simplement de s’endormir.
C’est à ce moment là qu’un jeune Féca, au teint mate mais étrangement frêle et fatigué fit son entrée dans l’édifice. Il semblait à la limite de l’écroulement, mais il s’avança, lentement, déterminé, vers la table où Blood-Lust se tenait à moitié retourné dans sa chaise.
-Mon bon monsieur, n’auriez-vous pas de quoi nourrir un pauvre Vogueur perdu et sans logis ?
Le Féca s’écroula sur une rangée de livres avec un fracas terrible.
Le lendemain, ayant été pansé et nourrit par la mère du bibliothécaire, le Féca avait fuit la bibliothèque, disparaissant dans un épais brouillard de neige blanche. Personne n’avait vu le curieux personnage partir, mais après quelques investigations, on le soupçonna d’avoir volé la petite chaloupe d’un pêcheur à la retraite.

Après avoir vidé la bibliothèque de son contenu, Blood-Lust s’attaqua à la collection de la Tour des Archives. Il y découvrit des ouvrages extraordinaires, certains desquels firent avancer ses recherches de bonds de trois à quatre mois en une seule page.
Mais après presque un an passé à La Bourgade, Blood-Lust se vit dans l’obligation de repartir vers sa terre natale. Triste de devoir quitter sa caverne aux trésors, il prépara ses affaires et s’en alla, traînant la patte vers le port. Les marchands de poisson, les marins, les gardes et les passants semblaient tous le connaitre ; ils lui souhaitaient un bon voyage, les uns après les autres, parfois juste par un hochement de tête, mais toujours le sourire aux lèvres. C’était même une assez belle journée, après quelques tombées de neige tôt le matin, le ciel s’était éclairci progressivement, et à midi, il faisait rayonner la ville d’une lumière blanche éclatante et pure. Tout étais si beau que Blood-Lust aurai pu abandonner le voyage pour rester plus longtemps.

Voici le Chapitre 3.
Vous l'avez bien comprit, c'est la suite du Chapitre 7 de l'Histoire du Clan.
Bientôt, je vais amorcer le Background de La Communauté de Lahaano... (le chapitre 2 ou 3 devrait être en rapport avec ces deux récits).